Historique du bâtiment

A la porte de l’Avesnois, la ferme d’une des premières sucrerie du Nord-Pas-de-Calais est toujours exploitée. Après de gros travaux de rénovation, une salle de réception a été crée dans une ancienne étable à bœufs. L’étable abritait les bœufs de la ferme Saint Amant. Cinq portails permettaient de pénétrer dans chacune des travées prévues pour 20 bovins de trait. A l’étage, remarquable pour ses poutres en orme, la capacité du grenier était telle que la ferme a été choisie pour stocker après la guerre les réserves de l’Essor Agricole.

Une étable de 100 bœufs !

A Wargnies le Grand, sur la gauche dans la descente de la rue de la gare, derrière un terrain gazonné, les visiteurs peuvent remarquer au loin un bâtiment monumental. Jadis ces lieux appartenaient à la puissante abbaye de Saint Amand, on parlait donc de « la ferme de Saint Amand ». Au milieu d’un jardin fleuri et d’une cour superbement pavée s’impose une longue construction de brique désormais baptisée « Aux Étables de l’Aunelle ». Cette construction aurait abrité jusqu’à 100 bœufs ! Des boeufs de trait qui chaque lundi partait travailler les 300 ha de terre de l’abbaye pour en revenir le vendredi.

Une ancienne sucrerie

Créée en 1936, la sucrerie est vite devenue un des principaux centre de fabrication de sucre de la région Nord. Dès 1849, « La Fabrique » participait à la 2ème exposition des produits de l’industrie à Paris où le sucre de Wargnies le Grand remportait une médaille d’argent et les félicitations du jury, pour les qualités de son sucre. L’usine et son importante ferme emploie à cette époque plus de 220 personnes. Toutefois en 1902 la sucrerie doit arrêter sa production car elle n’était plus concurrentielle. La Belgique toute proche a surtaxé la betterave qui approvisionnait largement la Fabrique. Une distillerie a repris les locaux de la sucrerie pendant quelques années mais a vite cessé de fonctionner car elle fut complètement démantelée par les allemands en 1914.

Aujourd’hui, la sucrerie distillerie dénommée « La Fabrique » n’est plus qu’un souvenir. En 2007, on se demande si l’étable qui hébergeait autrefois une centaine de bœufs n’accueillerait pas 200 convives ! L’idée devient réalité et depuis, « Aux Etables de l’Aunelle » on accueille particuliers et entreprises en quête d’une salle pour des réceptions ou des mariages dans un cadre idyllique. Magnifique exemple d’une adaptation réussie du patrimoine de la révolution industrielle aux contigences et exigeances de la sécurité. Un cadre festif au service de la ruralité, voilà le défi relevé par la famille Housez !

Jean Claude GRENIER